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allenkune

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 L'hiver s'installe doucement dans la nuit, la neige est reine à son tour- Euh je veux dire Noël arrive et une petite sourit m'a parler de l'échange de Noël
Je vais tenter de faire de mon mieux mais c'est encore une fois tout nouveau pour moi. N'hésitez pas à nous rejoindre, plus on est de fou plus on rit, et promit je vais tenter de trouver des fandoms pas trop horrifique. Mais en même temps pourquoi noël devrait être que des guimauves et des bisous ? Un peu d'angst ne permet que de rendre le bonheur plus précieux !

Voici ainsi mes thèmes et mes fandoms, en espérant que vous puissiez trouver votre petit bonheur ! Merci à Maarui pour l'art qui accompagne ce poste et qui fut mit en F2U. 

Thèmes Hivernaux 
❄ Un froid Glaçant L'hiver s'installe lentement, et un froid mordant se glisse dans les maisons et sous les (nombreuses) couches de vêtement. Il n'y a rien de mieux que la chaleur humaine pour chasser se froid glaçant ! Que se soit en se blottissant l'un contre l'autre après une dure journée, que l'un fasse une crise d'hypothermie, ou bien quelqu'un d'un peu frileux refusant de quitter sa source de chaleur, humaine ou non. On peux vite passer de l'angst à la douceur ou inversement avec se genre de thème.

❄ Festivité de Noël Les fêtes de fin d'année sont l'occasion parfaite pour établir un petit marché de noël qui servira de décors à une histoire mignonne, mais on peux aussi d'admirer les décorations de noël, faire les courses de dernières minutes ou tout autre stand de marrons chaud ! Se thème est pour tout les petites choses qui ne dure que durant noël et offre à la ville quelque chose de nouveau.

Repas de Noël La richesse d'un repas de noël, ses plats délicieux et préparé avec soin, mais parfois les tensions de la famille, le stress des courses ou de faire bonne impression à la belle-famille. Il y a tellement de chose à dire autours des repas de fin d'année, que se soit Noël ou le nouvel an.

Seul dans une vielle maison Vous réserver un petit chalet ou préféré passer les fêtes de fins d'années dans la chaleur d'une vielle maison familiale, vous êtes coincé au bon milieu de nul et face à la tempête qui arrive votre refuge pour passer la nuit est une cabane en mauvais état de chasseur ? Pire soudainement il n'y a plus d'électricité et vous êtes plonger dans le noir ? Se thème regroupe tout les trops de vielle maison, de chalet perdu dans la neige et de panne de courant limite horrifique !

❄ L'angoisse de l'hiver La famine arrive, la guerre ou n'importe quel cavalier de l'apocalypse. La neige est belle oui mais elle peux être mortelle. Le crime ne s'arrête pas à l'arriver de l'hiver, mais en même temps un combat sous les flocons de neige peux avoir quelque chose de beau ? Attention à ceux qui doivent fuir dans le froid ou tombe gravement malade. Et pourtant tout cela peux bien finir. 

 
Pas d'AU Moderne ou qui change l'univers de l'oeuvre
Pas de crackfic 
Pas de angst sans fin mitiger ou heureux
 
Fandom Hivernaux 
SupermassiveGame : Nick/Eric , Dylan/Ryan , Erin/Jamie, Nick/Abby ou Nick/Jacob , et couples secondes comme vous le souhaitez
Pokémon (Jeux vidéo) : J'aime beaucoup de couple comme le PerfectWorld, le HardenShipping, mais vous pouvez toujours me demander en commentaire si jamais. Pepper en général et je suis en train de finir le dernier jeux pokémons.
La momie : Ardeth/Jonathan mais j'ai vu passer du Rick/Imhotep alors pourquoi pas ! 
L'étrange cas du Docteur Jekyll et M.Hyde : Utterson/Jekyll ou Hyde. 
Berserk : Guts/Griffith
Dracula ( Livre/Série 2020) : Jonathan/Dracula 
Mythologie : Seth/Horus , Lancelot/Arthur , Arès/Hermès(/Apollo par rapport à Blood of Zeus notamment), Arès/Hades
OverWatch : Hanzo/Cole (anciennement Jesse) , Gabriel / Jack
MLP Friendship is Magic/ EG : Starlight/ Trixie, Fluttershy/RainbowDash , Shinning/Sombra , Discord/ Fluttershy, Thorax/Sunburst  et plus encore comme pokémons n'hésitez pas à demander en commentaire
Harry Potter / Fantastic Beast : Newt (Possible romance mais pas de /Tina , /Credence , /Albus), Siriuis et (/)Remus ou (/) Regulus
The Sorceleur TV : Jaskier/Geralt(/Yennefer), Aiden/Lambert , du générale entre Jaskier Ciri ou les sorceleurs
Raiponce : Eugène/Raiponce et Hugo/Varian
Bendy and the InkMachine ( et sa suite) : Henry général, Sammy Lawrence/ Henry Stein 
Les fandoms de l'échange d'Hallowen : Lien 
Œuvre Original : Si jamais mes fandoms étrange ne vous inspire pas !


"Ca va aller ?" demande Sirius.

La pleine lune arrive. Le jour est déjà glacial. La neige couvre une épaisse couche de glace, le vent souffle du nord. La nuit sera rude.

Remus hoche la tête : quelle est l'alternative ?

Sirius, un instant, semble retenir difficilement un secret (lequel ?).

"Tu veux des pulls ?" demande-t-il, excité, nerveux. "Désolé, seulement les pulls familiaux. Ils sont horribles ! J'aimerais que tu les déchires ce soir et que tu te vautres dans les morceaux !"

Remus sourit. "Ce serait une joie pour moi aussi."

La proposition réchauffe déjà son coeur, plus que les vieux pulls.

Mythologie - Lancelot/Arthur - Froid glaçant

Date: 2022-12-24 04:49 pm (UTC)
From: [personal profile] ploum31
– L’hiver va être rude.
Lancelot acquiesça sans un mot à l’affirmation d’Arthur. Décembre débutait tout juste. Pourtant, une épaisse couche de neige recouvrait les rues et les toitures, ainsi que le paysage au-delà de Camelot. Elle déposait un linceul blanc sur l’ensemble de l’horizon, à perte de vue. L’inquiétude était perceptible sur les traits du roi, qui fixait ses gens en contrebas en train de s’affairer pour dégager un peu les passages. Le froid était vif, mordant. Le chevalier le sentait glisser entre chaque interstice de son armure, et chaque plaque, glacée, se faisait la complice de ce dernier, accentuant sa morsure. L’hiver risquait d’être terrible.
Dans son errance, il aurait pu ne pas retourner dans la cité avant la tombée de la neige ; à présent, il y était bloqué. Pas qu’il le regrettât, cependant. Le simple fait que son roi fût venu l’accueillir lui-même à son arrivée, puis qu’il l’eût invité dans ses appartements, seul à seul, avaient suffi à le combler. Et pourquoi aurait-il été ailleurs s’il avait besoin de lui ?
– Je suis heureux que tu sois là, Lancelot.
Arthur se tourna vers lui. Un feu brûlait dans l’âtre de la pièce mais, aux yeux du chevalier, son roi constituait la seule source de chaleur présente, avec son sourire et ses yeux brillants. Malgré la fatigue qui tirait ses traits, il rayonnait – du moins, selon lui.
Cette simple phrase emplit son cœur d’une joie indicible, même s’il se garda de l’exprimer. Pas qu’Arthur ignorât la passion qu’il nourrissait pour lui, bien au contraire ; cependant, il demeurait mesuré et prudent. Dire que beaucoup croyaient que son cœur était pris par la reine… car il n’était pas sourd aux rumeurs. Arthur non plus. Mais cela les arrangeait.
– Lancelot…
Des doigts effleurèrent sa peau et l’arrachèrent à ses pensées. Il aperçut le visage de son roi à quelques centimètres du sien et rosit. Ses yeux brillaient d’une flamme nouvelle, et si coutumière en même temps.
Comme une promesse.
From: [personal profile] ploum31
Merci, contente que cette petite fic t'ait plu <3
La grande fête du Nouvel An, qui coïncide avec l'anniversaire de Râ, correspond à la montée du Nil. Alors que tous et toutes préparent les offrandes et les illuminations dans les tempes, les cérémonies et les processions, Horus et Seth se battent comme des chiffonniers dans la vase.
"Allez mon fils, tu vas l'avoir cette fois-ci, ne te laisse pas déconcentrer !!!", encourage Isis en levant le poing depuis le rivage.
Thot, assis sur une chaise pliante à l'abri d'une feuille de palmier portée par une servante, les observe d'un air critique vaguement blasé.
Les mains immenses de Seth s'enfoncent comme des serres dans les épaules d'Horus, et il lui agrippe les cheveux pour plonger son visage dans la boue. Le jeune homme manque de se noyer, mais il change alors de forme et d'un violent coup d'aile, envoie un coup qui aveugle et désarçonne son adversaire. Ce dernier atterrit sur le séant avec force éclaboussure, entraînant Horus dans sa chute. Celui-ci se contorsionne pour tenter de reprendre le dessus : ses plumes glisses sous les doigts rugueux et griffus de Seth, et il parvient à se dégager suffisamment pour l'attaquer au visage.
Seth pousse une plainte suraigüe et Thot fait sonner la cloche de cessation du combat.
Nephtys se précipite, sans se soucier du limon souillant le bas de sa robe.
Tandis que Horus sort maladroitement de la vase en se secouant pour faire tomber un peu de celle-ci, l'épouse de Seth aide ce dernier à se relever, écartant ses longs cheveux roux pour examiner ses plaies sanguinolentes.
Le dieu de la tempête et du chaos la repousse vivement avec un feulement agressif.
- J'ai pas besoin de ton aide !
La soeur de Nephtys, Isis, quant à elle, récupère son fils sous forme de faucon, et le rapace vient se lover affectueusement contre son sein tandis qu'elle le soulève.
Thot prend la parole, dessinant une croix sur son papyrus :
- Horus gagnant pour cette épreuve.
Sa voix est dépourvu d'émotion, pourtant elle hérisse la colère de Seth qui se redresse, le sang dans les yeux.
- Il y a eu tricherie !!
Thot relève d'un doigt ses binocles près de ses yeux.
- En tant qu'examinateur et délégué de la maison de Râ, je n'en ai vu aucune.
- Râ va en entendre parler ! Je réclame réparation !, éructe Seth en pointant un index accusateur sur le scribe.
Thot se lève lentement, replaçant les plis de sa tunique au passage.
- Mon devoir est fait. Tu es libre de parler à Râ si ça te chante.
Sa servante replie son siège, et le suit à petits pas dans le sable à mesure que le messager du dieu solaire s'éloigne.
- Je sais que tu as triché !, invective Seth en avançant sur Isis, furibond.
Le faucon dans ses bras pousse un soupir et se change en jeune homme. Il adresse à son oncle un regard acéré souligné de khôl noir.
- J'ai gagné à la loyale. Les transformations ne sont pas interdites.
Seth s'essuie rageusement le sang qui coulait sur ses sourcils.
- Je demande une revanche !
- Pourquoi pas plutôt un dîner de paix plutôt ? C'est la grande fête de fin d'année Seth.
Seth se fige, et réfléchit. Un dîner lui donnerait certainement l'occasion de droguer son rival. C'est une occasion à saisir.
- Très bien, j'accepte, mais c'est moi qui régale !
Horus esquisse alors un sourire radieux.
- Parfait !
Et les deux se séparent sur cette prise de décision, Seth, quant à lui, fomentant déjà son nouveau plan.
Alors que les serviteurs l'habillent, le maquillent et le coiffent, la mère d'Horus, Isis, tournent autour de lui comme un oiseau de proie agacé.
- Tu ne vas quand même pas te rendre chez ce chien de Seth !? En plus quel intérêt de vêtir tes plus beaux atours quand tu pourrais t'y rendre avec l'armure magique que je t'ai fabriqué !
- Je n'y vais pas pour combattre, mère, réplique gentiment Horus en réajustant délicatement le bijou ceignant son poitrail.
- Lui, il sera là pour ça, persiffle la magicienne. C'est de la folie !
- Je veux croire que mon oncle n'a pas que de mauvaises intentions et que ce dîner festif nous apportera une trêve, même si celle-ci est brève.
Isis lève les yeux au ciel.
- Qu'est-ce qui m'a donné un fils aussi entêté !? Tu cours à ta perte ! Ne viens pas te plaindre si je dois recoudre ton corps écharpé en mille morceaux !
Elle s'en va avec mauvaise humeur, traînant derrière elle un courant d'air glacé parcouru de chuchotements.
Horus, une fois satisfait de sa tenue, prend place sur son palanquin de roseaux qui est soulevé par quatre hommes, et est conduit à la demeure de Seth.
C'est plutôt modeste pour l'habitation d'un dieu. A peine 15 mètres de hauteur avec des colonnes de calcaires ornementées et des fresques en marbre, la maison de Seth est à la fois austère et glacée, elle ne dégage pas la chaleur riche de l'or et l'immensité cyclopéenne à laquelle Horus est habitué chez lui.
- Bienvenu, s'exclame le dieu du chaos quand Horus pénètre dans la salle de banquet. Cher neveu, viens donc prendre place à côté de moi !
Surpris, mais agréablement, par cet accueil, Horus rejoint Seth, et les servantes commencent à déposer des plats sur la natte, devant eux : il y a des tilapia du Nil aux pois chiches fourré de figues confites, de l'oryx rôti baignant dans du miel et du papyrus bouilli, des accompagnements de fèves et de graines de lotus grillées, de fines tranches de perches salées et des oeufs d'autruches servis dans des bols d'obsidienne. Mais tout cela, bien que titillant les narines de Horus, n'est rien comparée à la magnificence du costume de Seth. Ce dernier est torse nu, mais une poudre d'or nimbe ses muscles sombres et puissants. Il porte une tiare ornée de pierres qui se perdent joliment dans ses longs cheveux rouges soigneusement coiffés en tresses serrées et fines. Des bracelets d'or encerclent ses biceps et ses poignets, soulignant habilement sa force, et le lin de sa jupe descendant à peine à mi-cuisse, dévoile sans fausse pudeur la musculature avenante de ses jambes.
Horus secoue la tête et se plonge dans la bière de son gobelet.
Le repas se passe étonnamment bien. Seth joue le rôle d'un hôte bienveillant et serviable, sa conversation est à la fois intrigante et amusante, Horus se surprend à plusieurs reprises à rire de ses facéties. L'ambiance se dégèle rapidement et c'est ainsi qu'arrive la nuit, la dernière, avant que l'année ne change.
- Je souhaite que cette nouvelle année tranche enfin le conflit qui nous oppose, déclare Horus en mâchant une bouchée d'antilope. Celui-ci n'a que trop duré, et nous empêche de nous lier l'un à l'autre comme une famille devrait l'être.
La main réconfortante de Seth se pose sur son genou tandis que ce dernier dit, les yeux brillants :
- Pour cela, il suffirait que tu t'inclines devant moi.
Horus éclate de rire, et boit à nouveau à son gobelet. Il a beaucoup bu et le rire facile.
- Si seulement c'était si simple, hein ? Mais jamais ma mère ne me le pardonnerait. Et puis je n'en ai pas envie.
Seth lui tapote distraitement la cuisse et retire sa main en soupirant.
- Au fait, ajoute Horus, pourquoi nous ne sommes que tous les deux ? Où sont ta femme ? Tes suivants ?
- Ce n'est que maintenant que tu t'en rends compte ?, gronde Seth avec un sourire ironique.
Dans un mouvement vif, il plaque Horus au sol. Ce dernier ne pousse pas un cri, se laissant mollement faire.
- Sais-tu que je pourrais te tuer, là, maintenant ?, menace Seth avec arrogance.
- Oui oui, si tu veux. De toute façon ma mère me ressusciterait, répond le jeune homme sans grande émotion, comme s'ils parlaient de la pluie et du beau temps.
Seth écarquille les yeux, un éclair de colère les traversant furtivement :
- Je pourrais faire pire ! Je pourrais t'enlever ta dignité d'homme !
Horus sourit à son tour et, se redressant légèrement, il dépose un baiser léger sur les lèvres de Seth.
- Qui a dit que je n'étais pas d'accord ?, s'amuse le dieu faucon. Peut-être bien que je suis un peu venu pour ça.
Interloqué, Seth reste figé. Horus en profite pour le pousser lentement, et lui grimper dessus. Il détache lentement ses vêtements, qui se défont comme par magie.
- Attention, susurre-t-il, ou c'est moi qui vais te voler ta dignité...
Seth se détend à mesure qu'il se déshabille. Son regard s'emplit d'amusement et de désir.
- Eh bien...ce n'est pas une si mauvaise façon de commencer l'année après tout.
Il empoigne la nuque de Horus et s'empresse de l'embrasser avidement, oubliant tous ses plans.

Hiver à l'Opéra

Date: 2023-01-07 10:32 pm (UTC)
wilwywaylan: (Default)
From: [personal profile] wilwywaylan
  • Pour la dernière fois, Christine, je vous assure...
  • Taisez-vous donc un peu, monsieur le Vicomte, et levez donc votre lanterne. On n'y voit goutte, ici. Raoul obéit, levant la lanterne qu'il tenait aussi haut qu'il put pour éclairer le couloir étroit. Il aurait préféré s'en abstenir, de peur de voir les choses qui maculaient le sol dans toute leur gloire. Mais les marches qu'ils s'obstinaient à descendre depuis ce qui semblait être une bonne heure étaient aussi glissantes que la glace, et Christine, si elle s'était chaussée de bottes et vêtue comme un homme, n'avait pas le pied très assuré. Il faut dire que les bottes en question appartenaient à Raoul, et qu'entre les pieds d'une danseuse étoile et ceux d'un vicomte de bonne famille, il y avait une différence de taille. Toutes les deux marches, Raoul ne pouvait s'empêcher de se retourner pour lui tendre sa main et s'assurer qu'elle n'avait pas glissé, et elle était obligée de le pousser vers l'avant pour qu'il regarde où lui-même mettait les pieds. Enfin, ils atteignirent le pied de l'interminable volée de marches qui conduisait aux galeries serpentant sous l'Opéra. Christine frissonna, resserra son manteau sur ses épaules. La température n'avait cessé de baisser au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient sous terre. Il faisait mainteannt assez froid là en bas pour que l'eau ruisselant sur les murs gèle à même la pierre. L'effet obtenu était magnifique ; les pierres grossièrement taillées scintillaient comme couverts de joyaux. Mais la vapeur qui s'élevait à chaque respiration leur rappelait le froid qui régnait. Raoul présenta son bras à Christine, qui le prit, et ensemble, ils suivirent le boyau qui serpentait sous terre. Il pouvait sentir le froid et l'humidité qui s'infiltraient à travers l'épaisse toile de sa cape. Ils essayaient de progresser aussi vite que possible, mais les pavés sous leurs pieds étaient traîtres, et il fallait faire preuve de prudence. Raoul eut l'impression qu'il leur fallait des heures pour atteindre le réservoir, mais cela devait plutôt être une poignée de minutes. L'immense étendue d'eau était couverte d'une épaisse couche de glace. Sous la faible lumière des torches, la surface lissée brillait comme un miroir, reflétant parfaitement les voûtes du plafond. Très lentement, Raoul s'engagea sur la glace, avançant prudemment un pied, puis l'autre. La glace craqua légèrement, mais soutint son poids sans même ployer. Parfait. Lentement, un pas après l'autre, il avança vers l'autre bout du réservoir. Derrière lui, les bruits lui indiquaient que Christine avait décidé de le suivre. Il lui aurait bien demandé de l'attendre, mais il savait que ce n'était pas la peine. Non seulement elle ne l'écouterait pas, mais il aurait fallu qu'il se retourne pour pouvoir le lui dire, et il n'osait pas le faire, de peur de glisser et de faire une chute indigne d'un vicomte. Enfin, ils atteignirent l'enclave à l'autre bout du réservoir. Avec un soulagement non dissimulé, Raoul posa le pied sur les dalles légèrement disjointes et grimpa les quelques marches. Il ne lui fallut que quelques secondes pour balayer du regard ce qui s'y trouvait : les meubles ornementés au placage décollé par l'humidité, l'immense piano à la surface trouble, les draperies jetées n'importe où... et au fond, l'immense lit dont la silhouette paraissait incongrue dans cet endroit. Et dans ce lit... Christine passa devant Raoul pour écarter l'une des lourdes tentures qui le masquaient, et s'assit sur le matelas. La silhouette étendue sur les draps noirs se découpait, presque incolore dans la faible lumière. Une main posée sur le front, l'autre reposant sur le tissu épais. Sa chemise était froissée, bâillant sur sa poitrine d'une manière très Romantique. Christine tendit la main pour le poser sur le bras de l'homem étendu... et le secoua vivement.
  • Allez, cessez cela. Vous allez vous enrhumer.
  • Je ne puis donc gésir tranquillement dans ma dernière demeure ? Faut-il qu'on vienne me tourmenter jusqu'ici ?
  • Vous ne gésissez pas. Avant que nous venions, vous étez enroulé dans vos couvertures. Ce n'est pas ce que j'appelle "gésir". Raoul fit la grimace, mais contrairement à ce qu'il s'attendait, Erik se contenta de se tourner vers elle, sans se redresser.
  • Ne pouvez-vous me laisser reposer en paix ?
  • A force de vous reposer en paix ici, vous allez finir par attraper la mort. Il fait un froid d'enfer, ici !
  • N'est-ce pas approprié ? Raoul se retint de rouler des yeux.
  • Elle a raison, ajouta-t-il. Ne restez pas en bas. Les yeux d'Erik se posèrent sur lui, brillant à travers le masque, de ce qui semblait être de la surprise plus que de la colère ou du mépris, comme ils l'avaient fait plusieurs fois par le passé.
  • Et que proposez-vous, monsieur le Vicomte ?
  • Eh bien... Erik marquait un point : que proposait-il ? A vrai dire, il n'y avait pas trop réfléchi. Les demandes pressantes de Christine l'avaient poussé à descendre ici avec elle, mais dans quel but ? Où Erik pouvait-il aller ? Pas dans la loge 5. L'Opéra allait être fermé, et rien ne serait plus chauffé. Ce qui, incidentellement, allait rendre le sous-sol encore plus froid, si c'était possible.
  • Alors ? pressa Erik d'un ton maintenant incisif. Qu'aviez-vous à proposer, monsieur le vicomte ? De nous rendre dans votre hôtel particulier, peut-être ?
  • Ma foi, c'est une bonne idée. La réponse eut le mérite de réduire Erik au silence. Ainsi que Raoul, qui n'avait pas vraiment prévu de dire ça, et Christine, qui paraissaient aussi surprise qu'eux. C'était stupide, il n'avait rien voulu d'autre que de contredire Erik. Et puis, c'était impossible. Erik, loger dans un hôtel particulier en plein centre de Paris ? Et pourtant, son esprit s'était déjà mis en mouvement.
  • Ce ne serait pas impossible, dit-il, presque pour lui-même.
  • Pas impossible ? répétèrent Erik et Christine en choeur.
  • Pas vraiment. Les fenêtres des chambres donnent, à deux exceptions près, sur le jardin, et lui-même est entouré de murs. Il est également assez grand pour que personne ne puisse approcher de la maison au point de pouvoir voir à l'intérieur. Quant aux serviteurs, ils ne diront rien à personne.
  • Qu'y aurait-il à dire ? demanda Christine, surprise.
  • Eh bien, qu'un homme étrange et masqué a établi résidence dans ma demeure, qu'il y mène grand tapage - ne le niez pas - à toute heure du jour et de la nuit, et qu'une femme lui rend visite sans aucun chaperon.
  • Une femme, remarqua Christine, qui élira bientôt domicile chez vous.
  • Mais en attendant, c'est inconvenant.
  • Je ne peux pas me rendre chez vous, coupa Erik avec ce qui semblait être un reniflement de mépris. Loin de moi l'idée de choquer votre morale bourgeoise, mais il est hors de question pour moi d'aller m'enfermer dans votre cage. Pour y faire quoi ? Tourner en rond ? Admirer vos tentures ? Brillant destin. Raoul croisa les bras et dut se retenir de laisser sa colère s'exprimer. Christine le regardait, et il ne voulait pas la décevoir. Et puis, la situation n'évoluerait jamais s'il le faisait. Aussi se contenta-t-il d'un regard sévère.
  • Si cela vous intéresse, pourquoi pas. Mais ce serait dommage. J'ai fait livrer il y a peu un grand piano, et il se trouve que je ne sais absolument pas en jouer.
  • Alors pourquoi le faire ? demanda Erik. Il faisait de son mieux pour paraître moqueur, mais Raoul avait perçu l'intérêt dans sa voix. Il était ferré, plus qu'à le ramener. Il haussa les épaules, se tourna vers le réservoir.
  • Là n'est pas la question. Pour l'instant, personne ne joue sur ce piano, ce qui est bien dommage. En tous cas, Christine et moi, nous remontons. Libre à vous de faire ce que vous voulez. Avec précautions, il posa le pied sur la glace. Derrière lui, il entendit Christine murmurer quelque chose, puis Erik lui répondre, sans pouvoir distinguer les mots. Sans doute essayait-elle de le convaincre. Quelques secondes s'écoulèrent encore, suivies par le bruit caractéristique de quelqu'un qui repoussait les couvertures d'un lit. Puis des bruits de pas. Raoul se retourna pour voir Christine le rejoindre, la main sur le bras d'Erik. Celui-ci ne dit rien, mais il s'engagea sur la glace en même temps qu'eux. Ils traversèrent ainsi sans encombre la surface gelée. Grimper les marches se révéla quelque peu difficile, l'effort pour garder leur équilibre les faisant souffler plus que de raison. Mais enfin, ils débouchèrent dans l'Opéra proprement dit. Heureusement, celui-ci était désert, et ils purent traverser les immenses salles sans que personne ne les voie passer. Raoul fit approcher son fiacre aussi près que possible des grandes portes de l'entrée. Le chapeau à large bord d'Erik suffit à lui dissimuler le visage le temps qu'il descende les grands escaliers. Le froid avait chassé tous les curieux qui auraient pu les surprendre. Bientôt, ils furent tous les trois installés sur les banquettes du fiacre. Raoul laissa à Erik la place à côté de Christine. Pas très convenable, bien sûr, mais il pouvait deviner à sa posture qu'il n'aurait pas fallu grand-chose pour qu'il abandonne leur projet et ne retourne dans son sous-sol gelé. A vrai dire, il ne s'était pas attendu à ce qu'Erik accepte vraiment sa proposition. Leur relation était encore fragile, plus une trève qu'une amitié. Qu'il laisse son abri, sa cachette, pour le suivre montrait qu'il avait décidé de faire un pas dans une nouvelle direction. A moins qu'il ne s'agisse que d'une manière de profiter de lui, de passer l'hiver dans un endroit accueillant. L'incertitude le torturait, mais il fit de son mieux pour retrouver son calme. Il le saurait bien assez vite, nulle raison de se torturer maintenant. Il sourit à Christine, puis se tourna vers la fenêtre, laissant la jeune femme parler à Erik à voix basse. Qui sait, cette cohabitation pourrait se dérouler sous de bons auspices... (Il faillit changer d'avis quand les éclats du piano le réveillèrent avant l'aube. Avec un grognement, il se promit de poser quelques règles de vie. Roulant sur lui-même, il enterra sa tête sous deux oreillers afin de couper le son. Décidémment, que ne ferait-il pas pour Christine...?)
Edited Date: 2023-01-07 10:33 pm (UTC)
calimera62: (Evelyn Carnahan)
From: [personal profile] calimera62
La maison était plongée dans la pénombre, mais les rayons de la pleine lune et sa familiarité avec les lieux permirent à Jonathan de se rendre à sa destination aisément.

Il régnait un calme ambiant dans la demeure. Toute la famille dormait en cette veille de Noël, et Jonathan avait dans l’idée de boire un peu d’eau fraîche, histoire de se désaltérer avant de se mettre lui-aussi au lit.

Cependant, un détail l’en empêcha. La porte du salon, entrouverte, lui dévoila la présence d’Ardeth, impassible et presque caché dans l’obscurité. Que diable son ami faisait-il ici en pleine nuit, quand tout le monde dormait ?

La curiosité prit les devants et il entra dans la pièce, allumant une petite lampe posée non loin de lui, révélant ainsi sa présence au Medjai (c’était mieux de le prévenir ainsi plutôt que de l’accoster dans le noir… qui sait, avec ces Medjai et leurs réflexes, un accident était si vite arrivé…).

- Ça par exemple… Ardeth !

Le Medjai se tourna vers lui, un sourire accueillant.

- Bonsoir mon ami.

- Qu’est-ce que vous faites debout à cette heure et dans le noir ?

- J’attends la venue du Père Noël, lui répondit Ardeth le plus sérieusement du monde.

Jonathan le regarda comme s’il venait de lui pousser une seconde tête. Il aurait très bien pu lui dire qu’Imhotep était revenu d’entre les morts pour se venger et provoquer le chaos là où il passait qu’Ardeth n’aurait pas changé son expression ou le ton de sa voix.

- Le… Père Noël ? demanda Jonathan, l’invitant à s’expliquer.

- C’est le jeune Alex qui m’a révélé l’histoire du Père Noël. Je dois avouer avoir été surpris de l’existence d’un tel personnage dans votre pays. Un individu qui apporte des présents dans chaque maison dans un traîneau volant, le temps d’une nuit… Par Allah, c’est un prodige que je demande à voir ! Ce doit être un fabuleux magicien, ce Père Noël.

Jonathan lâcha un soupir amusé, comprenant mieux à présent. Alex… il aurait dû s’en douter. Et c’était bien le premier Noël qu’Ardeth passait avec eux, il connaissait si peu de choses sur les coutumes de l’Angleterre, et encore moins sur celles de Noël. Il ne pouvait pas lui en vouloir d’être curieux et crédule. Cela apportait même un certain charme au Medjai, il devait se l’avouer…

- Et donc… vous avez décidé d’attendre sa venue pour… quoi, le rencontrer ?

Ardeth hocha lentement la tête.

- Je connais si peu de choses des coutumes de votre pays, j’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir pris les devants…

Jonathan sentit ses lèvres s’étirer en un large sourire. Adorable, c’était tout simplement adorable. Et amusant aussi, bien qu’il s’empêcha d’en rire. Il ne voulait pas donner l’impression à Ardeth qu’il se moquait de lui.

- Oh non non non… mais Ardeth, mon vieux…

Ce sera bien dommage de lui briser ses illusions, Ardeth avait l’air tellement curieux de rencontrer le Père Noël, mais c’était pour son bien…

- Je suis désolé de te l’annoncer mais… (il s’arrêta, tendant l’oreille, son neveu – aussi adorable était-il – était bien le fils de sa mère et avait la fâcheuse manie d’écouter en douce) … le Père Noël est une légende que nous faisons croire aux enfants, ajouta-t-il avec une fois plus basse. En réalité, ce sont les parents et le reste de la famille qui offrent des présents aux enfants et qui s’en offrent également.

Ardeth haussa un sourcil, considérant cette information qui lui avait été donnée.

- Mais si ce sont bien les adultes qui offrent les cadeaux, pourquoi ne pas le dévoiler aux enfants ? Ils sont voués un jour à découvrir la vérité, alors pourquoi leur faire croire à cette légende ?

Jonathan haussa des épaules.

- Pour la magie de Noël je suppose… Les enfants sont très attachés au Père Noël. Ils l’adorent… et c’est très utile pour les parents pour persuader leurs enfants de rester sages.

- Les enfants ne sont-ils pas déçus en apprenant la vérité ?

- Certains le sont… mais la plupart finissent par le découvrir d’eux-même avec l’âge et ils participent à leur tour à cette légende avec leurs propres enfants.

- Je vois… cette histoire… leur apporte donc du bonheur et de la joie ?

- Oui, c’est tout à fait ça, mon vieux !

- Merci pour ces explications mon ami, lui répondit Ardeth avec un sourire. Mais je dois avouer être curieux sur cette histoire… Nous ne fêtons pas Noël chez les Medjai et me retrouver ici parmi vous… j’ai tellement de questions.

- Eh bien… Je ne suis pas un spécialiste du Père Noël mais je suis là pour répondre à vos questions si vous le souhaitez !

Ardeth lui offrit un sourire, doux et reconnaissant. Jonathan fondit presque devant ce sourire et sa curiosité enfantine. Presque. Pourquoi fallait-il que cet homme soit aussi irrésistible…

- Merci beaucoup mon ami.

Jonathan lui rendit son sourire, et il s’installa à côté de lui sur le canapé, le sapin dans toute sa splendeur devant eux. Oui… ce n’était pas si mal, finalement, de passer la veille de Noël blotti contre Ardeth, à discuter toute la nuit…