Prompt Domesticité : Ces moments simples de la vie de tous les jours dans un couple, les taquineries, les moments de tendresse et de complicité, les petites blagues qui ne font rire qu'eux, les mots doux associés, les câlins le matin, une tranche de vie dans la vie quotidienne d'un couple nouvellement formé ou pas !
Ardeth comprit que retournait chez lui serait compliqué un matin de février. C'était un matin comme tant d'autre, il avait commencé sa journée comme chaque jour au manoir Carnahan, qu'il refusait toujours d'admettre avoir emménagé de son propre grès. Et c'était ainsi que l'homme avait compris que partir serait difficile.
C'était quelque chose qu'on lui avait beaucoup répété. généralement comme menace contre les animaux sauvages. Ne donne pas de nom à un animal sauvage, ne t'habitue pas à lui au risque d'être incapable de t'en éliminer. L'homme avait impliqué cette doctrine à tout contacte, une sécurité pour son rôle et les dangers qu'il affronterait.
Une règle simple et sûre. L'homme était confiant de sa bonne conduite vis-à-vis de son credo.
En se leva ce matin néanmoins, il comprit qu'il ne l'avait pas suivi et qu'il était trop tard pour regretter tout attachement. Sans même s'en rendre compte il s'était enchaîné lui-même dans quelque chose qu'il avait appris à ne jamais approcher. Il ne savait même pas depuis combien de temps il glissait ainsi, se réveillant dans un lit qui n'était pas celui qu'on lui avait attribué, ne se révélait même plus d'excuse pour expliquer ce geste.
C'était la même chose pour le petit déjeuné. Normalement il mangeait en silence, appréciant le son de la vaisselle et d'un repas classique mais nourrissant. Avec les Carnahan le silence semblait difficile à garder, Evy prenant place en peignoir de chambre pour du café avant de retourner travailler, Rick la suivit en bien pire état. Le pire était sans l'ombre d'un doute Jonathan qui prenait place généralement à côté de lui ou en face de lui, débordant d'idée, de nouvelle découverte ou de n'importe quoi qui remplirait la pièce de bruit.
Ardeth était incapable de dire si cela avait été un jour incommodant ou s'il avait toujours caché de petit sourire derrière la nourriture. Cela aurait dû l'alarmer bien plus tôt. Mais l'homme en face de lui passa un bras autour de ses épaules et cela sembla suffire à faire taire réflexion.
Il mentirait en disant qu'il n'aimait pas ses déjeuners partager sur cette table. Il ne pourrait pas non plus mentir sur les promenades qu'ils avaient encore, Jonathan décidé à lui faire visiter la ville ou des lieux culturels. C'était des sorties qu'Ardeth aimait vraiment.
Il aurait dû se rendre compte à ce moment-là le risque qu'il prenait. Une fois que la domesticité apparaissait, il était bien trop tard pour reculer. Et pas seulement car faire marche arrière était difficile une fois emmêler, mais il était difficile, si difficile d'avoir envie de reculer une fois piéger.